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Témoignages d’officiers reconvertis (ou en cours de reconversion)

Saint-Cyr Alumni

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31/03/2016

 Je m’interroge …

« En quittant l'armée pour engager une transition professionnelle vers le monde civil, le risque majeur est sans doute la "défiance en soi" : manque d'acculturation au milieu professionnel, méconnaissance de certains domaines techniques et surtout difficulté à identifier ses propres compétences - bien réelles pourtant. Le Pôle Vie Professionnelle rassure sur ces aspects-là et permet de les dépasser.
D'abord en se mettant au service d'une population-type qu'il connait, avec une grande disponibilité: nous te connaissons, nous sommes là pour toi et allons te guider !
Ensuite, en partageant sa connaissance du marché de l'emploi, de ses techniques et son expérience des transitions réussies : tu n'es pas le premier, tu as des compétences et cela va marcher !
Et plus efficacement encore, en mettant en relation avec une large palette d'acteurs de la reconversion : tu n'es pas seul et ceux-là vont t'aider !
Le PVP n'est pas un cabinet d'outplacement et ne fait pas l'effort à la place du candidat. Il est en revanche un excellent orienteur, entremetteur et  facilitateur. Je suis prêt, le moment venu, à "renvoyer l'ascenseur "en me mettant à mon tour au service du PVP et des candidats qu'il aidera. »
P.M.A
 
« Absence de perspectives, dédain de la ligne droite, mélange des genres..."
Seule une voix un peu originale permet de se garder du mauvais esprit quand on lit ces mots et qu'on songe en même temps à sa reconversion. Il s'agit pourtant bien là de canons de la Sécession viennoise, auquel je suis confronté depuis un an aux Baux de Provence: la bascule de l'état-major de l'armée de Terre au monde du patrimoine et de la culture ne va pas spontanément de soi...
Une reconversion dans un tel domaine n'est ainsi pas aisée puisque, nous autres militaires, connaissons mal les réseaux, les conditions matérielles d'emploi de ce milieu et les appuis sont généralement peu nombreuses.
Un des premiers aidé par le tout jeune PVP, j'y ai trouvé une écoute, conseils et soutien.
L'écoute est la plus importante. Il est toujours déséquilibrant de partir. Disposer d'une oreille attente, ni hiérarchique, ni familiale est un nécessaire exutoire. Conseils techniques: comment puis-je partir ? Qu'est-ce qu'un salaire ? Combien ? (questions finalement récurrentes !). Je n'ai demandé au Pôle Vie Professionnelle ni idée, ni bilan de compétence, ni formation. Il m'a pourtant bien aidé. »
AdC
 
« Choisir de poursuivre ma carrière dans le civil ne fut pas un choix simple, l’herbe étant toujours plus verte à côté. Je voulais donc peser clairement le pour et le contre et définir avec soin la pertinence de ce que je pouvais offrir au monde de l’entreprise.
 
Je ne me suis pas appuyé sur des dispositifs « militaires » pour cette étape, afin de garder une certaine liberté. Par contre, une fois ma décision prise, l’aide du PVP m’a permis (et aujourd’hui encore) de rentrer en contact avec des Saint-Cyriens de tous les âges et à tous les types de postes. Opportunités uniques de bénéficier du double regard de l’officier et du cadre en entreprise. Les liens très étroits avec l’ASCVIC sont aussi très précieux. »
R.d.S
 

Je suis accompagné …

« Ceux qui sont passés par là le savent. La portière qui sépare le monde militaire du monde civil n’est pas toujours évidente à franchir. Entre la course de fond et le parcours d’obstacles, le processus de reconversion est un chemin de Damas où la lumière peine parfois à briller.
 Il faut pourtant bien faire le premier pas. Le plus difficile. Celui qui justifiera tous les autres. Celui qui vous fait sortir d’une route militaire peut-être toute tracée- en tout cas matériellement rassurante – pour tailler sa trace dans une forêt souvent inconnue par la plupart d’entre nous.
Près d’un an après ce premier pas et 6 mois après avoir commencé une nouvelle vie civile, je sais que la réussite de cette réorientation est essentiellement liée aux personnes qui m’ont aidé, soutenu et éclairé au cours de cette période. Famille et amis bien sûr. Mais également le tout récent Pole Vie Professionnelle, dont j’avais connu l’existence via les informations relayées sur le site de la promotion.
C’est vers le PVP que j’ai fait ce fameux premier pas.  Ce que j’y ai trouvé a permis de rendre possible les autres : une écoute attentive et réactive, des conseils pertinents et les contacts utiles (réseau cyrard ou partenaires) pour aller plus loin. En parfaite synergie avec l’ASCVIC, le soutien apporté par le PVP n’enlève rien à l’investissement personnel que représente une reconversion : il permet cependant de décupler les efforts réalisés en orientant les démarches de l’impétrant et en fortifiant sa confiance. »
G.A
 
« A presque 50 ans et 28 ans de service, j’ai décidé de me reconvertir en m’appuyant sur les services d’un cabinet recommandé par un ancien officier d’active  Le fait d’être accompagné dans cette démarche lourde permet d’éviter les mauvaises pistes, d’avancer avec méthode, de maintenir un rythme efficace, et d’atténuer les phases d’euphorie ou de doute.
Ce n’est qu’en cours de processus et suite à la journée d’information annuelle sur la reconversion des officiers que j’ai contacté la Saint-Cyrienne. J’ai ainsi pu diversifier mes contacts avec des officiers reconvertis. Plusieurs m’ont reçu et m’ont permis de parfaire ma connaissance des entreprises civiles. En plus des discussions avec d’anciens militaires, il est recommandé d’avoir des entretiens avec des connaissances ou amis civils « d’origine ».Finalement c’est un camarade d’active qui m’a présenté l’offre d’emploi grâce à laquelle j’ai été embauché ! »
P.C
 
« La démarche surprend tout au long du processus, on se découvre autrement. On écoute ses envies et acceptent ses besoins comme tels. Idéalement, il faut être bien accompagné pour y parvenir. Un projet professionnel est un processus d’amélioration continue. Ce serait une erreur de se dire : voilà, c’est fait, maintenant je cherche.
Au premier entretien, il peut exploser comme le plan de guerre au premier coup de feu. On peut se sur ou sous-estimer par rapport à ce qui se dégage de son CV et de ce que l’on montre en entretien. On peut mal se positionner car notre angle de vue en quittant l’armée n’est pas forcément bien en phase avec le marché. Il faut également oser se placer à la hauteur du marché : une sous-évaluation de sa valeur en négociation salariale est un motif rédhibitoire d’échec de recrutement !
 L’idéal est de pouvoir bénéficier d’un maximum de support pour optimiser et croiser les informations. Il s’agit du Réseau, de l’ASCVIC, de la MRO, d’un coach privé et si possible de l’amicale des anciens d’une grande école. Chaque structure apporte sa pierre à l’édifice et permet de croiser les avis. Un consultant travaillant pour le replacement des Supelec n’a pas du tout la même vision qu’un conseiller MRO. »
F.P
 
« J'ai eu connaissance de l'existence du PVP lors d'un entretien réseau avec un camarade de promotion qui m'a précédé dans la  reconversion, mais j'ai surtout fait plus ample connaissance avec l'équipe à l'occasion de la journée CAP2C.
Cette manifestation à laquelle j'ai pu participer a été pour moi un excellent moyen pour commencer à tisser mon réseau avant ma radiation des contrôles qui est intervenue 3 semaines plus tard...

Très rapidement j'ai obtenu un rendez-vous avec l'équipe PVP et j'ai alors récolté une liste très précieuse d'anciens saint-cyriens retournés à la vie civile.
Au départ je m'étais fixé l'objectif de décrocher un CDI, mais sur les conseils de plusieurs, je me suis lancé dans le conseil qui me semble une bonne approche pour entrer dans le circuit et se faire connaître. Lors du cocktail organisé à la rentrée  par le PVP dans les salons du gouverneur j'ai pris contact avec une société de portage salarial.

Il est un peu tôt pour tirer un bilan mais les contacts pris devraient de fil en aiguille, donner des résultats ; des missions se dessinent à l'horizon... La conjoncture n'est pas favorable mais dans ce monde où le contact humain a tendance à céder la place à la  technocratie, notre expérience riche et variée est appréciée ... Il faut faire flèche de tout bois.
»
D.B
 

Je me forme …
 
« Lorsque j’ai pris la décision de quitter l’institution afin de me reconvertir, j’ai eu la chance d’être très bien accompagné et conseillé par mes chefs. En particulier, un conseil s’est révélé précieux : contacter les réseaux de Saint-Cyriens reconvertis.
J’ai pu assister notamment à une journée de la reconversion CAP2C durant laquelle de nombreux témoignages et ateliers de réflexion m’ont permis de développer une première idée sur ce qui m’attendait dans la nébuleuse du monde civil.
A la suite de ce premier contact, j’ai continué à rencontrer des saint-Cyriens reconvertis (souvent via le PVP) afin d’obtenir un nombre suffisant d’informations pour bien choisir ma voie.
Désormais, je suis en phase de reprise d’étude et je prépare activement mon entrée sur le marché du travail. Je serai alors très heureux de partager mon expérience avec d’autres cyrards. »
U.F
 
« Entretenir une discussion anodine en langue anglaise n'est plus suffisant dans la recherche et l'obtention d'un emploi convoité, quel que soit le secteur d’activité recherché. La maîtrise de certains outils spécifiques à la langue de Shakespeare est de facto indispensable afin d'acquérir une place de choix.
Le PVP met en place des ateliers en partenariat afin de soutenir ses adhérents en phase de reconversion pour parfaire les connaissances anglo-saxonnes. En septembre dernier dans les locaux de l'association, Ken Pope, business consultant, a animé une séance en comité restreint, favorisant l'échange en anglais tout du long.
Cet intervenant a mis en exergue les us et coutumes de la langue anglaise dans les premières étapes de la recherche d'un emploi, à travers la rédaction du  CV, de la lettre de motivation et de la lettre de remerciement. Avec professionnalisme, il enseigne comment répondre au mieux aux attentes de recruteurs exigeants.
Force est de constater l’utilité et le pragmatisme d’une telle séance. »
K.G
 
Je me fais aider financièrement ….

« Tout créateur d'entreprise sait qu'il convient de lui constituer un capital social.
On peut faire appel à la famille mais c'est parfois difficile de demander aux enfants de vous aider ou, pour les plus hardis, se lancer dans le "Crowd funding", mais il vaut mieux, dans ce cas, avoir un projet professionnel vraiment innovant !
Il est plus simple, quand les besoins restent modestes, de se tourner vers la Saint-Cyrienne et de lui demander un prêt d'honneur.
C'est ce que j'ai fait en 2012, lorsque j'ai créé mon cabinet de consultant*. Ayant besoin de quelques milliers d'euros pour compléter ma mise de fonds personnelle, je les ai obtenus en quelques jours. Après avoir signé une reconnaissance de dette en bonne et due forme, le prêt a été mis en place très rapidement et le remboursement, sans intérêts, a commencé quelques mois plus tard. Le rythme et le montant des échéances avaient au préalable été fixés d'un commun accord avec notre association.
Grâce à elle, j'ai, pu concrétiser mon projet sans difficulté et me lancer ainsi dans une deuxième carrière. »
J.S.T
 
« Après quelques années passées dans l’aviation légère de l’Armée de Terre, je me suis résolu à trouver ailleurs les moyens d’accomplir ce que j’estime être ma vocation de chef : service du bien commun par la défense de l’Ordre et l’éducation. La foresterie de montagne, très largement négligée me paraissait idéale à l’accomplissement de mon dessein. 
 J’ai donc créé mon entreprise en février 2013 me spécialisant dans le débardage par câble téléphérique. Cette technique ingénieuse, utilisée déjà par nos anciens et seule apte à récolter des grumes en zone de forte pente, a connu dernièrement, après une période d’oubli, un regain d’intérêt avec l’apparition de matériels modernes adaptés. Je ne disposais pas de la ressource financière suffisante pour obtenir un prêt bancaire pour l’acquisition de ce matériel très couteux.
 La cellule entraide de la Saint-Cyrienne, par l’octroi d’un prêt d’honneur, ajouté à une aide de ma promotion m’a permis de gonfler mon apport personnel.
J’ai pu me rendre compte depuis du bien-fondé de cette opération : économiquement car l’attente est telle que je suis sollicité du nord au sud des alpes avec toute une filière à réorganiser de la récolte jusqu’à la vente du produit fini, mais surtout stratégiquement, car j’ai l’opportunité de développer un corps organisé en petites équipes opérationnelles, aguerries physiquement et mentalement.
Pour aider ce développement, un fonds de dotation nommé ‘Recours à la forêt de montagne’ a été créé. Dans les semaines et les mois qui viennent, de nombreux postes de tous niveaux sont à pourvoir du manœuvre au cadre supérieur. A bon entendeur… »
E.S
 

 
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